Les Britanniques renoncent au chauffage et restent chez eux à cause de la flambée des prix, disent que la gestion de la crise des coûts sera le principal problème électoral, selon un sondage
Un nouveau sondage suggère que le Premier ministre britannique Boris Johnson se dirige probablement vers la défaite lors des prochaines élections du pays à moins qu’il ne puisse commencer à convaincre les électeurs que son parti a la bonne direction pour atténuer une crise d’inflation qui ronge leur niveau de vie.
Le sondage, réalisé par Savanta ComRes pour le Daily Mail et publié samedi, a révélé que seuls 24% des électeurs considèrent les conservateurs de Johnson comme le meilleur parti pour gérer la crise de l’inflation, contre 39% qui ont choisi le Parti travailliste d’opposition. Faire face à la flambée des prix sera le principal problème électoral, a montré l’enquête, car 90% des personnes interrogées ont déclaré que ce serait un facteur important dans leur vote.
L’inflation s’est accélérée pour atteindre un sommet de 9% en 40 ans au cours des 12 mois précédant avril, a rapporté le gouvernement britannique cette semaine, ce qui a pesé sur le mode de vie de la plupart des Britanniques. Six électeurs sur 10 ont déjà commencé à passer plus de temps à la maison plutôt qu’à sortir, et 51% portent plus de couches de vêtements pour éviter d’utiliser leurs appareils de chauffage, selon le sondage du Daily Mail.
Alors que les prix de l’essence et du diesel atteignent des sommets historiques, 44 % des électeurs se sont davantage tournés vers la marche et le vélo que vers la voiture. Trois sur 10 ont annulé des abonnements, tels que des services de streaming et des abonnements à des salles de sport.
Le sondage a révélé que de nombreux électeurs ont été contraints de prendre des mesures plus drastiques, dont 21 % qui sautent régulièrement des repas et 20 % qui ont emprunté de l’argent à leur famille ou à leurs amis. Pendant ce temps, 11 % ont cessé de rembourser leur prêt et 19 % sont allés à une banque alimentaire ou ont pensé à le faire pour mettre des repas sur la table.
Quant à savoir qui les électeurs blâment pour la crise de l’inflation, le premier choix était le gouvernement britannique à 25%, selon le sondage. Viennent ensuite le conflit russo-ukrainien à 22 % et la pandémie de Covid-19 à 20 %. Un énorme 74% a déclaré que l’économie britannique était pire qu’elle ne l’était il y a six mois.
Les Britanniques se tournent vers le gouvernement pour les aider à traverser la crise, 73 % appelant à une augmentation du salaire minimum, 72 % favorables à des réductions des taxes sur les carburants et 65 % soutenant l’accélération d’une réduction prévue des impôts sur le revenu. De fortes majorités ont également appelé à la réduction des prélèvements environnementaux sur les factures d’énergie et à l’abandon d’une augmentation prévue des primes d’assurance nationale. Environ 75% ont déclaré que le gouvernement devrait imposer une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des sociétés énergétiques.
Le sondage a montré que 40% des personnes interrogées prévoient de voter pour le Parti travailliste lors des prochaines élections, tandis que 34% sont favorables au Parti conservateur de Johnson. Les 26 % restants ont l’intention de voter pour les petits partis d’opposition.
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La source: www.rt.com