L’establishment américain mettant en garde contre la normalisation des relations avec la Syrie et insistant sur le fait que de tels efforts sont « voués à l’échec », le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdullah bin Zayed, s’est rendu à Damas et a rencontré le président syrien Bashar Assad.
Cheikh Abdallah est le plus haut responsable d’un État du Golfe à se rendre en Syrie depuis 2011, lorsqu’une rébellion armée a éclaté contre le gouvernement de Damas. Soutenus à l’origine par des puissances régionales, dont les Émirats arabes unis, les militants n’ont pas atteint leur objectif et ont été réduits à certaines parties de la province d’Idlib au nord-ouest et soutenus par la seule Turquie.
Le gouvernement syrien a publié mardi des photos de la rencontre de ben Zayed avec Assad et d’autres responsables syriens, confirmant la visite.
Les Émirats arabes unis ont rouvert leur ambassade à Damas en 2018 et ont appelé à la réadmission de la Syrie dans la Ligue arabe plus tôt cette année. La Syrie a également reçu un espace au salon de l’Expo de Dubaï qui a débuté début octobre, alors que le ministère de l’Économie des Émirats arabes unis tweeté que Damas était son partenaire commercial mondial le plus important en 2021.
Washington, quant à lui, continue d’insister pour que “Assad doit partir.” Le membre éminent de la commission des relations étrangères du Sénat, le républicain de l’Idaho Jim Risch, tweeté que c’était “honteux qu’un nombre croissant de pays soient ouverts à la normalisation des relations avec Assad” et que les Émirats arabes unis étaient « ignorant la violence en cours contre les civils syriens. »
Joel Rayburn, ancien envoyé spécial américain pour la Syrie, congédié les tentatives régionales de normaliser les relations “voué à l’échec” et ont fait valoir qu’ils le feront “être toujours limité par la réticence permanente de l’Amérique à voir Assad réhabilité.”
Aussi sur rt.com
La guerre civile progressive contre la Syrie et Assad révèle un manque de curiosité intellectuelle étonnant de la part de certains membres de la gauche américaine
Les États-Unis maintiennent des sanctions paralysantes de la « loi César » contre toute personne aidant à la reconstruction de la Syrie et utilisent leur soutien aux milices SDF dirigées par les Kurdes pour empêcher le nord-est du pays de se réunifier avec Damas.
Cependant, les voisins de la Syrie franchissent de plus en plus la ligne de piquetage américaine. Le mois dernier, le roi Abdallah de Jordanie s’est entretenu avec Assad par téléphone pour la première fois depuis le début de la guerre. Le FM égyptien a rencontré son homologue syrien en septembre, tandis que Bahreïn et Oman ont rouvert leurs ambassades respectivement en 2019 et 2020.
Vous aimez cette histoire ? Partagez le avec un ami!
La source: www.rt.com