Les ministères de la Défense français et grec ont tous deux confirmé qu’une offre concurrente des États-Unis n’aurait aucun impact sur un accord déjà « signé » et « définitif » de plusieurs milliards d’euros pour l’achat de frégates françaises Belharra.
Le ministère français des Armées a déclaré samedi qu’un contrat de défense avec Athènes avait déjà été « paraphé il y a quelques jours », avant que le département d’État américain n’annonce son approbation d’une éventuelle vente de frégates américaines.
Depuis que nous sommes en discussion avec les Grecs, l’offre américaine n’est plus sur la table… Nous avons également signé le contrat avec les Grecs.
Le ministère grec de la Défense a également confirmé que l’accord avec Paris était “final,” puisqu’il avait été négocié au « niveau le plus élevé possible » et « annoncé personnellement » par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Les contrats finalisés devraient être ratifiés par le parlement grec “bientôt.”
L’Agence américaine de coopération pour la sécurité et la défense a annoncé vendredi avoir approuvé la vente pour 6,9 milliards de dollars de quatre frégates de combat Lockheed Martin et un programme distinct de 2,5 milliards de dollars pour moderniser les frégates grecques de classe MEKO.
L’annonce a suscité certaines inquiétudes concernant l’accord Athènes-Paris, en particulier après la construction d’un sous-marin de longue date « affaire du siècle » entre la France et l’Australie a été brutalement sapée par un pacte explosif de l’AUKUS en septembre, sans aucun avertissement préalable. Paris s’est indigné et a accusé Washington et Canberra d’une “poignarder dans le dos,” tandis que deux semaines plus tard, Macron a partagé une scène avec le Premier ministre grec pour annoncer personnellement la vente d’au moins trois navires de guerre français à Athènes pour environ 3,5 milliards de dollars, affirmant qu’il était temps de “arrête d’être naïf” tout en vantant le nouvel accord comme un signe de « L’autonomie stratégique et la souveraineté de l’Europe ».
Cette fois-ci, selon l’armée française, les États-Unis “nous avait prévenus que cette annonce allait sortir” et que les Américains auraient “pas envie d’aller plus loin” avec une vente effective de leurs frégates.
La source: www.rt.com