Projet de collaboration suspendu indéfiniment en raison des restrictions imposées à Moscou suite à l’offensive ukrainienne
L’Agence spatiale européenne a reporté sine die sa mission de rover ExoMars, selon un communiqué publié jeudi par l’ESA. Le lancement du rover devait être effectué en partenariat avec la Russie et était initialement prévu pour plus tard cette année. Cependant, il a été suspendu indéfiniment en raison de sanctions alors que les responsables se précipitent pour reconsidérer leurs options.
La décision d’exclure la Russie du projet est née d’une réunion du conseil de direction de l’ESA à Paris mercredi et jeudi, au cours de laquelle les membres “a reconnu à l’unanimité l’impossibilité actuelle de mener à bien la coopération en cours avec Roscosmos sur la mission du rover ExoMars avec un lancement en 2022.”
Le groupe a appelé le directeur général de l’ESA, le Dr Josef Aschbacher, à “prendre les mesures appropriées pour suspendre les activités de coopération en conséquence.”
Le conseil au pouvoir a également appelé le directeur général à mener une “étude industrielle accélérée” afin de déterminer des voies alternatives pour la mission ExoMars. Le responsable devrait convoquer une session du Conseil dans les semaines à venir pour discuter de la manière de répondre aux besoins de lancement du programme.
Même en reconnaissant les effets néfastes que l’exclusion de la Russie du programme de coopération aurait sur le “exploration scientifique de l’espace“, l’ESA a placé les sanctions anti-russes de ses membres en premier, déclarant qu’elle”déplore profondément[s] les pertes humaines et les conséquences tragiques de l’agression contre l’Ukraine.”
Le rover martien n’est pas le seul projet spatial européen à être suspendu faute de fusées russes.
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Roscosmos a retiré son personnel du port spatial européen en Guyane française, ce qui signifie que toutes les missions de l’ESA impliquant l’utilisation du vaisseau spatial Soyouz ont été reportées sine die.
Parmi les autres missions susceptibles d’être affectées par la scission institutionnelle figurent les satellites de navigation Galileo M10 et Galileo M11, le télescope spatial Euclid et l’échantillonneur atmosphérique EarthCare, ainsi qu’un lancement institutionnel non spécifié. La Station spatiale internationale continuera cependant à fonctionner normalement.
Commentant la nouvelle, le chef de Roscosmos, Dmitri Rogozine, a déclaré que l’agence spatiale russe effectuerait elle-même une mission sur Mars.
La source: www.rt.com