L'architecture que je vois m'éclaire : elle éclaire mon chemin. C'est magique de décharger mon esprit sur une capture unique. Peu importe le bruit qui m'entoure, il y a simplement une paix que j'utilise pour faire en sorte qu'un espace me semble juste.
J'ai toujours rêvé. Mon esprit a toujours eu besoin d'être sauvé. L'intimité des voix. Ceux qui m'ont invité chez eux. Il y en a qui voulaient que j'entende leurs voix : pour enhardir mes captures ; pour me sauver de mes rêves.
Partout où je suis allé, mon regard est souvent interrompu par la question de savoir à quoi devrait ressembler l'image. Puis, comme dans une tragédie grecque : Le chœur me sauve : Le chœur a surtout parlé des voix qui m'ont invité à les écouter chez elles : Oscar Niemeyer, Philip Johnson, Paulo Mendes et Richard Rogers me viennent à l'esprit. Les géants ne m'ont pas seulement permis de prendre quelques portraits : Leurs voix m'ont invité dans leur monde, ne serait-ce que pour quelques heures : quelques instants :
Je partage ce qui précède car, que ce soit ces lauréats du prix Pritzker en particulier ou d’autres, lorsque je suis seul face à une mission ou à un événement, je me transforme en un personnage à plusieurs têtes et plusieurs paires d’yeux. Je fais référence aux nombreuses voix intimes pour un peu plus de clarté.
La Baltique : seule au bord de la mer, c'est là que je me suis assise à de nombreuses reprises, non seulement en attendant des inspirations, mais surtout en appréciant le privilège que cela représente. C'est un privilège absolu d'interpréter l'environnement bâti à travers les pays et au-delà. Les rêves sont inexorablement entrelacés dans mes réalités : oh, quel cauchemar agréable de rendez-vous ce voyage a été.
Source: https://www.counterpunch.org/2024/07/05/architecture-of-cities-the-irony-of-bears/