La crise mondiale touchant six réacteurs nucléaires et piscines de combustible ukrainiens s’est transformée en une menace apocalyptique qui exige une action immédiate.
Protéger nos vies sur cette planète exige désormais le déploiement immédiat d’une force de maintien de la paix des Nations Unies pour exploiter et protéger cette centrale.
Une pétition circule désormais pour y parvenir.
Cette semaine, les occupants russes ont plongé le site de Zaporizhzhia dans un chaos croissant en mettant l’unité 4 en marche jusqu’à un « arrêt à chaud ». Jusqu’au 25 juillet, l’unité 4 était en arrêt à froid, ainsi que les unités 1, 2, 3 et 6. L’unité 5 était en arrêt à chaud pour aider à alimenter la centrale.
Mais l’agence nucléaire ukrainienne Energoatom prévient que la mise à l’arrêt à chaud de l’unité 4 constitue « une violation flagrante des exigences du permis d’exploitation de cette installation nucléaire ».
L’armée russe occupe Zaporizhzhia depuis mars 2022.
Il avait déjà attaqué Tchernobyl, dont le noyau fondu de l’unité 4 – qui a explosé en 1986 – présente toujours de graves dangers. Les troupes russes ont terrorisé les travailleurs du site et mis en péril les opérations qui protégeaient les quantités massives de radiations encore présentes sur le site.
Les six réacteurs et les six piscines de combustible de Zaporizhzhia sont soumis à des radiations potentiellement apocalyptiques bien plus importantes que celles émises à Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl ou Fukushima. Sans une alimentation électrique suffisante et un approvisionnement constant en eau de refroidissement, le site pourrait se transformer en une boule de feu radioactive suffisamment puissante pour envoyer des radiations mortelles dans toute l’écosphère terrestre, menaçant ainsi toute vie humaine.
Les Russes et les Ukrainiens s’accusent mutuellement d’actes qui menacent d’une telle catastrophe. Chacun a accusé l’autre d’être responsable de l’exploitation minière et des bombardements apparemment aléatoires sur et autour du site. Un seul de ces impacts pourrait conduire à un effondrement et à une série d’explosions catastrophiques dont notre espèce pourrait ne jamais se remettre.
Le 6 juin, une attaque largement attribuée à la Russie a détruit le barrage hydroélectrique de Kakhovka, menaçant l’approvisionnement vital en électricité et en eau de refroidissement de Zaporizhzhia. Plus tard dans le mois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé les Russes d’avoir posé des explosifs sur le site avant une éventuelle attaque.
En 2001, les terroristes du 11 septembre qui ont détruit le World Trade Center envisageaient apparemment d’attaquer la centrale nucléaire d’Indian Point, à 35 miles au nord de New York. Une telle attaque aurait pu envelopper une grande partie de New York, de la Nouvelle-Angleterre et de l’océan Atlantique de radiations mortelles.
Il y a eu d’autres menaces terroristes contre les réacteurs atomiques et les piscines de combustible. Mais les six hommes de Zaporizhzhia sont les premiers dans l’histoire à subir l’instabilité hostile d’une zone de guerre chaude. Lundi, les inspecteurs de l’AIEA ont repéré des mines antipersonnel aux abords de la centrale et n’ont toujours pas eu accès aux salles des turbines des réacteurs ni aux toits des réacteurs 3 et 4 pour voir quels sont ces nouveaux objets placés là-haut.
Le complexe a également récemment perdu l’accès à sa principale ligne d’alimentation électrique de secours.
Avec une main-d’œuvre sous-qualifiée qui tente de travailler dans un état de terreur imprévisible, avec au moins deux réacteurs actuellement à l’arrêt à chaud et avec six piscines de combustible vulnérables à une perte d’énergie et de liquide de refroidissement, les dangers à Zaporizhzhia sont d’une ampleur jamais vue. auparavant vécu par la race humaine. Même si une guerre nucléaire totale pourrait bien libérer davantage de radiations, l’instabilité de ces réacteurs et de ces piscines de combustible constitue une menace aussi grave pour la survie humaine que notre espèce n’en a jamais connue, au moins depuis la crise des missiles de Cuba en 1962.
De telles réalités réclament une force mondiale armée, compétente et stabilisatrice.
L’Agence internationale de l’énergie atomique, basée à Genève, apporte une expertise vitale sur le site et dispose des ressources techniques et humaines nécessaires pour en prendre le contrôle opérationnel. Une force de maintien de la paix, comme celle déployée à Suez en 1956, doit créer une zone démilitarisée capable de protéger le site des bombardements et des attaques armées.
Certains intérêts favorables aux réacteurs commerciaux pourraient vouloir minimiser les dangers pour éviter de ternir l’image de l’industrie.
Mais la portée apocalyptique d’une catastrophe potentielle à Zaporizhzhia est tout simplement trop grande pour permettre à l’humanité de tolérer l’inaction. Il n’y a aucune marge biologique pour des regrets ultérieurs.
L’Assemblée générale des Nations Unies doit envoyer une force opérationnelle et de maintien de la paix pour gérer et protéger le complexe nucléaire de Zaporizhzhia.
IMMÉDIATEMENT!!!
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Denys Bondar, Scott Denman, Karl Grossman, Howie Hawkins, Joshua Frank, Myla Reson, Harvey Wasserman et d’autres sont parmi les signataires de cet article et de la pétition demandant à l’ONU d’envoyer des soldats de maintien de la paix à Zaophrzhia sur https://www.change .org/p/stop-ukrainian-nuclear-disaster-unga-must-establish-dmz-at-zaporizhzhia-plant-now
Source: https://www.counterpunch.org/2023/07/28/the-global-crisis-at-the-zaporizhzhia-nuclear-site-demands-immediate-united-nations-intervention/