Des représentants des Nations Unies pourraient également participer aux négociations, a suggéré le dirigeant turc
La Turquie est prête à accueillir un nouveau cycle de négociations entre Kiev et Moscou à Istanbul, a déclaré lundi le président du pays, Recep Tayyip Erdogan. Il a fait l’offre à son homologue russe Vladimir Poutine lors d’un appel téléphonique.
“Le président Erdogan a déclaré que la Turquie était prête, si les deux parties en conviennent en principe, à rencontrer la Russie, l’Ukraine et les Nations Unies à Istanbul et à assumer un rôle dans un éventuel mécanisme d’observation”, a-t-il ajouté. a déclaré la direction des communications de la présidence dans un communiqué.
Erdogan a noté “la nécessité de mesures qui minimiseraient les effets négatifs de la guerre et renforceraient la confiance en rétablissant dès que possible le terrain de la paix entre la Russie et l’Ukraine”, il a ajouté.
Moscou n’a pas encore commenté la proposition turque, la lecture du Kremlin des pourparlers ne la mentionnant pas du tout. Selon le communiqué de presse, la partie ukrainienne de l’appel téléphonique Poutine-Erdogan tournait en grande partie autour de la sécurité de la navigation dans les mers Noire et Azov, ainsi que du déminage.
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«Vladimir Poutine a souligné la volonté de la partie russe de faciliter le transit maritime sans entrave des marchandises en coordination avec les partenaires turcs. Cela s’applique également à l’exportation de céréales depuis les ports ukrainiens », Ça disait.
La Turquie a adopté une position explicitement neutre dans les hostilités en cours entre la Russie et l’Ukraine qui ont éclaté fin février. Ankara a maintenu des liens avec les deux parties, s’abstenant de se joindre aux sanctions occidentales contre Moscou et s’efforçant d’assumer le rôle de médiateur dans le conflit.
Fin mars, la Turquie a accueilli des pourparlers russo-ukrainiens de haut niveau qui n’ont finalement abouti à aucune percée, bien que les deux parties aient signalé certains progrès. Depuis lors, le processus de négociation est au point mort, Kiev et Moscou étant responsables de l’absence de progrès.
La Russie a attaqué l’État voisin après l’échec de l’Ukraine à mettre en œuvre les termes des accords de Minsk, signés pour la première fois en 2014, et la reconnaissance éventuelle par Moscou des républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk. Les protocoles négociés par l’Allemagne et la France ont été conçus pour donner aux régions séparatistes un statut spécial au sein de l’État ukrainien.
Le Kremlin a depuis exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles il prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.
La source: www.rt.com