Source de la photographie : Chatham House – CC BY 2.0

Pourquoi Bibi Netanyahu est-elle devenue la coqueluche et l’idole des ordures racistes, néo-fascistes et néo-nazies de droite en Europe et dans le monde ? La réponse n’est pas difficile : ces ordures se reconnaissent en lui parce qu’elles considèrent, à juste titre, que Bibi Netanyahou est chair de leur chair. Et pas seulement à cause de ses « exploits » guerriers et autres, qui ont fait de l’Israël de Netanyahu l’État modèle de leurs rêves (et de nos cauchemars). Si tous ces gens le célèbrent et s'identifient à lui, c'est aussi parce que Netanyahu est un fasciste de sang pur de par ses origines, sa formation et ses mentors…

Bref, les poids lourds de la Brown International émergente, l’américain Trump, le russe Poutine et l’indien Modi, les latino-américains Milei et Bolsonaro et les racistes, islamophobes, homophobes, misogynes, fascistes et néo-nazis (et souvent… anti- sémitiques ! ) les dirigeants des grands partis d'extrême droite, dont certains gouvernent ou s'apprêtent à gouverner des États membres de l'UE comme la Hollande, l'Allemagne, l'Autriche, la France, l'Italie, l'Espagne, la Belgique ou la Hongrie, comprennent très bien ce que représente notre politique (néo)libérale. les politiciens font semblant de ne pas le faire : que Netanyahu ne s’associe pas à eux pour des raisons opportunistes ou tactiques, mais parce que l’attraction est réciproque. Parce qu'il se reconnaît en eux, dans leur idéologie et dans leur prédilection pour la violence physique !

Et voici de quoi il s'agit : Bibi Netanyahu a été propulsé en politique par Yitzhak Shamir, notamment lorsque ce dernier était Premier ministre d'Israël (1986-1992) et chef du Likoud, le parti d'extrême droite au gouvernement. L'affinité électorale entre les deux hommes s'est manifestée dès le début, lorsque Shamir a fait du jeune Netanyahu, qui était déjà ambassadeur d'Israël auprès des Nations Unies (1984), son vice-ministre des Affaires étrangères, avant de lui céder la présidence du Likoud en 1993, trois ans seulement avant que Netanyahu ne devienne, à 47 ans, le plus jeune Premier ministre de l'histoire d'Israël ! Ce n’est donc pas une coïncidence si Netanyahu a toujours reconnu Yitzhak Shamir non seulement comme son « protecteur » mais aussi comme son mentor idéologique. Puisque Netanyahu a toujours prétendu être un adepte de l’idéologie de Shamir, se présentant même comme le successeur et l’héritier politique de Shamir, la question La question qui se pose naturellement est quelle était l’idéologie qu’Yitzhak Shamir a défendue tout au long de sa vie, sans jamais renoncer à quoi que ce soit ? On pourrait dire que tout a commencé lorsque le jeune Shamir a pris la direction de l'organisation terroriste paramilitaire sioniste Lehi, après l'exécution de son fondateur et chef Avraham Stern par la police britannique en 1942. Les premiers paragraphes de Wikipédia sur Léhi se lisent comme suit :

+ « Sous la direction d'Avraham Stern, Léhi était clairement un groupe d'extrême droite, dont les membres (mais pas tous) étaient largement influencés par le fascisme italien. L'influence politique initiale de Stern s'est exercée auprès des Birionim, un groupe de sympathisants fascistes opérant aux côtés du Parti révisionniste sioniste de droite au début des années 1930.»

+ « En novembre 1940, la jeune organisation publia ses thèses sous la forme de 18 « Principes de renaissance (Ikarei ha'Tehiya) ». Ils précisent notamment que :

+ « Les frontières d'un État juif doivent s'étendre du Nil à l'Euphrate (de l'Égypte à l'Irak). Cette terre sera « conquise sur les étrangers par l’épée ». La revendication d'un État sur une grande partie du Moyen-Orient se fait en référence à la Bible (Genèse 15-18). En pratique, cependant, les revendications de Léhi se concentreront plus tard sur la Palestine et la Transjordanie (l'actuelle Jordanie).

+ Le « Troisième Royaume d'Israël » y sera rétabli (cette expression sera modifiée en février 1941 ).

+ « Les exilés juifs se rassembleraient dans le nouvel État.

+ « Le Temple de Jérusalem sera reconstruit (le Stern était majoritairement composé de laïcs. Le temple est plus un symbole national que religieux. + La majorité des Haredim (ultra-orthodoxes) sont hostiles à une telle reconstruction, la considérant comme être la prérogative du Messie).

+ « La population arabe doit quitter le nouvel Etat : « le problème des étrangers sera résolu par un échange de population ».

Dans un autre de ses textes, Léhi déclare que le monde est divisé « en races combattantes et dominantes d'une part, et en races faibles et dégénérées de l'autre ». Les Hébreux doivent retrouver leurs vertus de « guerrier et colonisateur » de l'Antiquité ».

Il est vrai qu’après la mort de Stern, Léhi s’est divisé en plusieurs fractions ayant des programmes et des idéologies très différentes. Cependant, ils sont tous d’accord sur un point : le terrorisme comme moyen d’action (privilégié). C'est pourquoi tous les dirigeants du Léhi, et bien sûr Yitzhak Shamir, ont toujours prôné des opérations terroristes à grande échelle (dont Shamir était le chef), dans lesquelles leur organisation était le protagoniste, seule ou avec l'Irgoun. Et tout cela, tant en Palestine qu’à l’étranger (Londres), entraînant plusieurs milliers de morts parmi les Britanniques, les Arabes et même les Juifs. Il convient de noter que deux des actions terroristes les plus tristement célèbres, le massacre du village palestinien de Deir Yassine et l’assassinat du « médiateur de l’ONU pour la Palestine » Comte Bernadotteont été conçus et exécutés par les dirigeants et militants de Léhi…

Cela dit à propos des origines idéologiques fascistes, racistes et terroristes de Benjamin Netanyahu, qu'en est-il de son association actuelle avec des néo-nazis, des fascistes et d'autres antisémites déclarés ? Comment expliquer le paradoxe d’un Premier ministre de l’État d’Israël qui non seulement fréquente de telles personnes, mais – pire encore – les considère et les célèbre comme des alliés privilégiés des Juifs dans leur lutte contre… les antisémites ? Pas de paradoxe, répondraient les dirigeants du Léhi Yitzhak Shamir et Abraham Stern, mais aussi leur mentor de tous, le fondateur du sionisme « révisionniste » d'extrême droite Ze'ev Jabotinsky, et même… le propre père de Bibi Netanyahu. Mais pourquoi ? Eh bien, parce que ce qui unit toutes ces figures historiques du sionisme de droite, c'est qu'elles n'ont eu aucun problème avec la conscience de proposer et parfois de conclure des alliances avec… Hitler et Mussolini eux-mêmes !

Comme nous l'avons écrit dans notre article Quand Einstein a qualifié de « fascistes » ceux qui dirigent Israël depuis 44 ans…Faut-il alors considérer comme surprenantes et « anormales » ces « alliances stratégiques » et le flirt de Netanyahu et de ses amis avec la racaille internationale des anticommunistes et des racistes jurés, qui « par hasard » sont aussi des antisémites jurés ? ? Pas du tout. Leur premier professeur n'était autre que le père et théoricien du révisionnisme sioniste, Ze'ev Jabotinsky. Motivé par sa haine pathologique de la Révolution russe, Jabotinsky s'allia même en 1922 au chef de guerre ukrainien anticommuniste et nationaliste Symon Petliura, dont l'armée mena entre 1917 et 1922… 897 programmes anti-juifs, dans lesquels au moinst 30 000 Juifs ukrainiens ont été massacrés ! Et nous avons continué en soulignant quet « Le père de Bibi, qui était secrétaire de Jabotinsky, a suivi Abba Ahimeir lorsque ce dernier est entré en conflit avec Jabotinsky, qui a rejeté sa proposition de devenir un… Mussolini juif à la tête d'un parti sioniste clairement fasciste. Proche collaborateur de cet idéologue et théoricien fasciste, le père de Bibi a dirigé les publications de l'organisation d'Ahimeir, qui a noué des liens assez étroits avec l'Italie fasciste de Mussolini, mais n'a jamais réalisé la même chose avec l'Allemagne nazie, même s'il n'a pas hésité à faire l'éloge d'Hitler en 1933 ! .

Mais la situation est pire avec le mentor de Netanyahou et son organisation terroriste, car le fondateur et leader du Léhi, Avraham Stern, n'a pas hésité, en pleine guerre mondiale, à envoyer une lettre à Hitler via l'ambassade du Troisième Reich à Beyrouth, lui proposant une alliance en temps voulu. forme, tout en étant conscient de la persécution des Juifs par le régime nazi ! C'est exactement ce cynisme et cette absence totale de scrupules qui caractérisent Jabotinsky, Ahimeir, Begin et Shamir – autrement dit tous les précurseurs et maîtres de pensée de Netanyahu – que l'on retrouve aujourd'hui dans les alliances que Netanyahu noue avec la crème de la crème des pays lointains. la droite et le fascisme mondial, peu importe que ses alliés archi-réactionnaires et obscurantistes soient des antisémites et des épigones ou des nostalgiques des pogromistes et autres génocidaires des juifs d'antan !

Alors que dire de ceux qui feignent de s'étonner du « manque de projet » de Netanyahou ou qui ne comprennent pas pourquoi lui, juif, s'allie aux fascistes et aux antisémites ? Ce ne sont que des hypocrites impénitents, car Netanyahou a bel et bien un projet qu’il met scrupuleusement en œuvre : en Palestine, où il extermine et expulse les Palestiniens, et au Moyen-Orient, où il construit le Grand Israël de ses rêves messianiques. Quant à ses alliances privilégiées avec la racaille raciste, néo-fasciste et néo-nazie de l'extrême droite, elles n'ont rien d'incompréhensible, pour peu qu'on admette une évidence : le fait que Netanyahou est un fasciste de sang pur qui, de surcroît, est en passe de devenir l’un des piliers de cette Internationale Brune en devenir, qui constitue déjà la plus grande menace qui pèse actuellement sur l’humanité tout entière !…

Source: https://www.counterpunch.org/2024/10/14/the-fascism-of-benjamin-netanyahu/

Cette publication vous a-t-elle été utile ?

Cliquez sur une étoile pour la noter !

Note moyenne 0 / 5. Décompte des voix : 0

Aucun vote pour l'instant ! Soyez le premier à noter ce post.



Laisser un commentaire