Des milliers de personnes ont participé à la marche du jour de l’indépendance à Varsovie, après que le gouvernement nationaliste polonais a trouvé une faille qui a permis l’événement, même si un tribunal l’avait précédemment déclaré illégal en raison des restrictions de Covid-19.
Les manifestants de droite, principalement vêtus de noir, ont inondé jeudi les rues du centre de la capitale polonaise, brandissant des drapeaux nationaux rouge et blanc, des fusées éclairantes et scandant des slogans.
Le Bureau des anciens combattants, qui est devenu l’organisateur de l’événement de cette année, a déclaré qu’il avait été organisé pour honorer le « les protecteurs de la frontière » et soulignent la nécessité de défendre la souveraineté de la Pologne contre les intrus.
Ils faisaient apparemment référence aux gardes-frontières, à la police et à l’armée, qui empêchent depuis le début de la semaine quelque 4 000 demandeurs d’asile potentiels du Moyen-Orient d’entrer en Pologne depuis la Biélorussie.
Les autorités polonaises ont qualifié la crise humanitaire actuelle de « attaque hybride » par le président biélorusse Alexandre Loukachenko contre la Pologne et l’UE.
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Ils affirment qu’il a délibérément amené les demandeurs d’asile en Biélorussie, les envoyant à la frontière en représailles aux sanctions imposées à Minsk par Bruxelles pour violations présumées des droits humains plus tôt cette année.
Loukachenko dit que les sanctions sont la cause première de la crise, affirmant que la nation ne peut pas faire face à l’afflux de réfugiés depuis que le commerce et les investissements occidentaux se sont taris.
Le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, avait contesté l’enregistrement de la marche du jour de l’indépendance devant le tribunal, insistant sur le fait qu’elle ne devrait pas être autorisée en raison de la situation épidémiologique difficile et du fait qu’en 2020 elle avait été organisée en violation de l’interdiction des rassemblements publics.
L’original et la cour d’appel se sont rangés du côté de Trzaskowski, mais cela n’a toujours pas suffi à empêcher le rassemblement. Les critiques l’ont qualifié de marche de droite et ont accusé les participants de violence ainsi que d’insultes anti-migrants et homophobes dans le passé.
Mardi, le parti au pouvoir en Pologne, Droit et justice (PiS) a proposé au Bureau des anciens combattants d’être l’organisateur de la marche, lui donnant le statut de cérémonie d’État – hors de la juridiction des autorités de la ville.
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Cette décision a provoqué la colère de l’opposition, mais la coalition de gauche a rapidement fait valoir qu’il s’agissait d’un aveu officiel par le gouvernement PiS de liens longtemps suspectés avec des groupes nationalistes.
“Le PiS a… assumé la responsabilité de tout ce qui se passe pendant la marche, chaque combat, chaque incendie criminel”, la gauche (Lewica) a insisté sur Twitter.
Le porte-parole du parti au pouvoir a refusé de dire s’il approuvait l’événement controversé et a redirigé toutes les questions vers le Bureau des anciens combattants.
Le gouvernement PiS se bat actuellement avec l’UE sur la décision du Tribunal constitutionnel polonais en octobre de donner la priorité aux lois nationales sur celles de la Cour européenne de justice (CJCE). Bruxelles retient une subvention de 36 milliards d’euros pour la reconstruction post-pandémique de Varsovie pour l’obliger à mettre son système judiciaire en conformité avec les normes du bloc.
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La source: www.rt.com