J’en ai plus qu’assez que le sexe des meurtriers soit encore largement absent des conversations sur la crise des fusillades de masse aux États-Unis. À Buffalo, bien sûr, le racisme et la suprématie blanche ne peuvent être surestimés, mais nous ignorons le genre à nos risques et périls.

Resserrons les restrictions sur les discours de haine empoisonnés sur les réseaux sociaux. Il est impératif que nous procédions à des évaluations des menaces. Absolument, plus de règlements sur le contrôle des armes à feu. Il faut déconstruire les manifestes racistes, antisémites, homophobes, misogynes, suprématistes blancs. Mais si nous faisons tout cela et continuons à minimiser ou à ignorer la façon dont ces hommes meurtriers ont été socialisés en tant que garçons et hommes, les fusillades de masse continueront de nous affliger.

Nous devons commencer à l’école maternelle, en faisant attention à la façon dont les garçons sont socialisés. Nous devons cultiver leur intelligence émotionnelle. Qui nierait la valeur d’éduquer les garçons à examiner leur vie intérieure ? parler de ses sentiments ?

Qui au Congrès va présenter une législation appelant les Centers for Disease Control (CDC) à mener une étude nationale sur la façon dont nous socialisons les garçons ? Qui va faire pression pour un programme pilote complet et pluriannuel avec les garçons d’âge préscolaire dans Head Start ? Les données recueillies aideront non seulement à remodeler notre compréhension des garçons et des hommes, mais pourraient à terme transformer la masculinité.

Le genre des tireurs reste central dans mon écriture. Voici un échantillon de colonnes qui, malheureusement, montrent jusqu’où nous devons aller :

· 9 août 2019 : [In] les tueries à El Paso, au Texas, et à Dayton, dans l’Ohio… les médias, les politiciens et les experts citent rarement le dénominateur commun le plus important de pratiquement tous les meurtres de masse aux États-Unis – le sexe du tireur… un message que je répète depuis Columbine et avant Tree of Life, Thousand Oaks, Parkland, Sutherland Springs et Las Vegas; avant même Virginia Tech, Sandy Hook et Aurora. “Le genre appartient au centre du débat sur les armes à feu”, Mme magazine.

· 23 mai 2018 : Contrats cardiaques ; l’engourdissement et les larmes se heurtent. Dix morts, 13 blessés ; cette fois Santa Fe, Texas… Si jamais nous voulons mettre fin aux bains de sang… mettre en évidence le sexe des tireurs est essentiel pour mieux comprendre et prévenir de futures tragédies… Pratiquement tous les meurtriers sont des hommes, généralement blancs. “Parlons de l’évidence : la plupart des tireurs de masse sont des hommes” Dallas Morning News.

· 5 octobre 2017 : Encore une fois. Pire que jamais. Un meurtre de masse horrible par un tueur solitaire. Cette fois à Las Vegas… [A ]indice nous regarde droit dans les yeux pour empêcher cette folie et ce chaos : La race et le sexe du tireur. Blanc et mâle. Encore une fois… organisons-nous… défions les hommes de tracer une nouvelle voie dans le débat sur la violence armée… [A]accélérer la transformation de nos idées sur la masculinité et la virilité, y compris, en particulier, la façon dont nous élevons les garçons. « Nécessaire : une campagne « Hommes contre la violence armée » », Women’s eNews.

· 16 juin 2016 : Le massacre de la discothèque Pulse a été perpétré comme un acte de rage. Par un homme… [U]jusqu’à ou à moins que nous mettions le genre du meurtrier au centre… [to] pas seulement cette histoire, mais de l’effort plus large pour empêcher les fusillades de masse… nous ne réussirons pas à empêcher de telles horreurs à l’avenir. “Pourquoi le genre du meurtrier d’Orlando n’est-il pas au centre de l’histoire ?” Contre-coup.

· 9 octobre 2015 : Encore une fois. Cette fois, un collège communautaire à Roseburg, Oregon… Cette fois, neuf personnes ont été assassinées… Combien d’autres hommes blancs solitaires, aliénés, déconnectés (généralement) commettant un meurtre puis se suicidant devons-nous voir avant d’admettre le fait irréfutable que les tireurs sont tous Masculin? “Après la fusillade dans l’Oregon : une campagne pour élever des fils en bonne santé”, magazine Mme.

· 16 décembre 2013 : Alors que nous arrivons au premier anniversaire déchirant de Newtown, je oscille entre la tristesse et la colère… [W]comme un homme ou une femme qui a tué des innocents au chantier naval de la marine de Washington, au marathon de Boston, au Santa Monica College, dans des maisons à Hialeah, en Floride, à Manchester, dans l’Illinois et à Fernley, dans le Nevada ; un salon de coiffure dans la Mohawk Valley de New York ; et l’aéroport international de Los Angeles ? Trouver? “La question de la masculinité est toujours manquante après Newtown”, Truthout.

Le lendemain du jour où Adam Lanza a assassiné sa mère, six employés et 20 enfants de six et sept ans à Sandy Hook en 2012… des femmes ont lancé « Moms Demand Action for Gun Sense ». Le lendemain! Combien de “jours après” une autre fusillade de masse devons-nous attendre pour lancer “Les papas exigent une action pour élever des garçons en bonne santé ?”

Le saccage violent à Buffalo n’était pas seulement une attaque raciste contre les Afro-Américains ; c’était aussi une affirmation de la suprématie masculine. Sans anticorps masculins sains dans un vaccin pour prévenir les fusillades de masse, nous n’atteindrons jamais l’immunité collective.

Des hommes, des hommes, des hommes. C’est la masculinité toxique, les gens.

Source: https://www.counterpunch.org/2022/05/23/mass-shootings-its-the-masculinity-people/

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