Si l’une des armes atteint la ligne de front sans être détruite, Moscou surveillera la manière dont elle est utilisée, a déclaré le Kremlin
Le ministère russe de la Défense surveillera la manière dont les forces armées ukrainiennes utilisent les armes livrées par l’Allemagne et les États-Unis, a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a noté que les armes devraient, bien sûr, d’abord “atteindre le front” sans être détruit en chemin.
La déclaration est intervenue après qu’on ait demandé à Peskov si Moscou était prêt à faire confiance aux promesses de l’Ukraine aux pays occidentaux de ne pas utiliser les armes qui lui sont fournies pour mener des attaques contre la Russie.
“Nous enregistrons soigneusement tous les épisodes d’utilisation de ces armes”, a répondu le porte-parole. “Donc, si l’une de ces armes atteint les lignes de front et n’est pas détruite par nos militaires, nous suivrons comment elles sont utilisées.”
Mercredi, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a déclaré aux législateurs à Berlin qu’elle avait reçu l’assurance de son homologue ukrainien Alexey Reznikov que Kiev n’utiliserait les armes qu’elle reçoit de l’Occident qu’à des fins de légitime défense et ne les utiliserait pas pour frapper le territoire russe. C’était après que l’Allemagne a livré sept obusiers automoteurs PzH 2000 de 155 millimètres, ainsi que d’autres équipements militaires, aux forces armées ukrainiennes la veille.
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Alors que l’Ukraine a donné des assurances similaires à d’autres fournisseurs occidentaux d’armes lourdes, qui craignent que le conflit ne dégénère encore plus, les responsables à Kiev ont également indiqué à plusieurs reprises qu’ils considéraient la Crimée comme faisant partie de leur pays plutôt que la Russie, insistant sur le fait que l’Ukraine avait le droit de frapper la péninsule avec des armes occidentales.
La Russie a attaqué l’État voisin fin février, à la suite de l’échec de l’Ukraine à mettre en œuvre les termes des accords de Minsk, signés pour la première fois en 2014, et de la reconnaissance éventuelle par Moscou des républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk. Les protocoles négociés par l’Allemagne et la France ont été conçus pour donner aux régions un statut spécial au sein de l’État ukrainien.
Le Kremlin a depuis exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles il prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.
La source: www.rt.com