Patrick Doyle/La Presse canadienne/AP

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Après le meurtre horrible de 19 enfants et de deux enseignants à la Robb Elementary School d’Uvalde, au Texas, les politiciens ont agi rapidement, même face aux réactions négatives, pour adopter une législation visant à racheter les armes d’assaut et à limiter la vente et le transfert d’armes de poing.

C’est juste que ces politiciens sont canadiens.

Citant l’aggravation des taux d’homicides et le récit édifiant « au sud de la frontière », le gouvernement canadien a présenté hier un projet de loi massif visant à réduire la présence d’armes mortelles.

La législation d’hier gèlerait la vente d’armes de poing, lancerait un rachat obligatoire de la plupart des fusils d’assaut de type militaire et mettrait en œuvre des lois dites “drapeau rouge” qui permettent aux juges de confisquer temporairement les armes des personnes considérées comme suicidaires ou dangereuses pour les autres. Le projet de loi, qui recueillera probablement l’appui des partis libéral et néo-démocrate du Canada, est presque garanti d’être adopté malgré les objections des conservateurs.

Le gouvernement a également annoncé qu’il exigerait que tous les chargeurs de fusils soient modifiés pour s’adapter à un maximum de cinq cartouches et qu’il interdirait la vente de chargeurs de grande capacité.

« En tant que gouvernement, en tant que société, nous avons la responsabilité d’agir pour prévenir d’autres tragédies », a déclaré hier le premier ministre Justin Trudeau. « Nous n’avons qu’à regarder au sud de la frontière pour savoir que si nous n’agissons pas, fermement et rapidement, cela devient de pire en pire et de plus en plus difficile à contrer », a-t-il ajouté.

Le Canada a beaucoup moins de fusillades de masse que les États-Unis et moins d’armes à feu par habitant, mais le taux d’homicides liés aux armes à feu – la plupart impliquant des armes de poing – a augmenté entre 2013 et 2020.

La dernière décision du Canada de limiter le nombre d’armes meurtrières dans le pays pourrait démontrer que la crainte d’une épidémie de fusillades de masse uniquement américaine s’est propagée au-delà des frontières du pays. En 2020, le gouvernement Trudeau a interdit la vente de 1 500 modèles d’armes à feu après qu’un tireur frénétique a fait 22 morts en Nouvelle-Écosse. Selon le Poste de Washingtonle tueur de la Nouvelle-Écosse a acquis ses armes aux États-Unis et les a passées en contrebande à la frontière.

Le développement, cependant, a également souligné à quel point le gouvernement américain est devenu sclérosé, avec peu de mouvement évident sur la question des armes à feu, même après une autre fusillade mortelle.

La source: www.motherjones.com

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