Des troubles balayent l’Iran suite à la décision du gouvernement de réduire les subventions alimentaires, provoquant une flambée des prix à la consommation

Les manifestations qui ont balayé l’Iran contre la flambée des prix des denrées alimentaires ont fait cinq morts, selon les médias. Les responsables de Téhéran n’ont fourni aucune confirmation de victimes potentielles.

Les troubles font suite à la décision du gouvernement de réduire les subventions aux importations alimentaires, dans le cadre d’un plan d’austérité dévoilé par le président Ebrahim Raisi plus tôt cette semaine. Ces mesures visent à sauver une économie malmenée par les sanctions, mais aussi par une inflation galopante, aggravée par le conflit ukrainien.

La suppression des subventions a entraîné des augmentations spectaculaires – jusqu’à 300 % – des prix des produits de consommation courante, tels que l’huile de cuisson, le poulet, les œufs et le lait.

Le gouvernement iranien s’est engagé à protéger les citoyens à faible revenu du choc inflationniste avec des versements mensuels en espèces, mais la situation a laissé les consommateurs se débattre pour acheter des articles de base, avec de longues files d’attente devant les magasins d’alimentation à travers le pays.

Des rassemblements anti-gouvernementaux ont balayé des villes iraniennes, notamment Dorud, Farsan, Jooneghan, Borujerd, Cholicheh, Dehdasht et Ardebil. Certains rassemblements ont sombré dans le chaos, avec des magasins incendiés.

Dimanche, la chaîne de télévision Iran International basée à Londres, citant des publications non confirmées sur les réseaux sociaux, a déclaré que depuis vendredi, cinq personnes avaient été tuées lors des manifestations, avec une vidéo non vérifiée sur Twitter montrant apparemment le moment où l’une d’entre elles a été abattue.

Le premier décès a été signalé vendredi. Omid Soltan, 21 ans, aurait été abattu par les forces de sécurité dans la ville occidentale d’Andimeshk.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées, selon l’agence de presse officielle IRNA, qui n’a fourni aucune information sur les victimes.




Le taux d’inflation officiel de l’Iran s’élève à environ 40 % et près de la moitié des 82 millions d’habitants du pays vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté.

Depuis le lancement de l’attaque militaire russe contre l’Ukraine fin février, les prix des denrées alimentaires ont grimpé en flèche dans le monde entier, faisant craindre une crise alimentaire mondiale.

La Russie et l’Ukraine sont deux des plus grands exportateurs agricoles du monde. Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les deux pays représentaient 53 % du commerce mondial d’huile et de graines de tournesol et 27 % du blé mondial avant le début du conflit.

La CNUCED a averti plus tôt que tous les pays seraient touchés par la crise. Hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant »affectera les plus vulnérables dans les pays en développement, exerçant une pression sur les ménages les plus pauvres qui consacrent la plus grande part de leurs revenus à l’alimentation, ce qui entraîne des difficultés et la faim“, a déclaré l’organisation.

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La source: www.rt.com

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