J’ai été arrêté par la police de la Nouvelle-Galles du Sud à minuit vendredi dernier après avoir organisé une manifestation pour la justice du logement.
Les flics sont venus chez moi et m’ont arrêté pour « intrusion aggravée ». J’ai été placé en garde à vue avant d’être relâché à 4 heures du matin. L’accusation est grave – un verdict de culpabilité entraîne une peine maximale de douze mois de prison et/ou une amende de 13 200 $. C’est une tactique d’intimidation de la part de la police.
La manifestation étudiante plus tôt dans la journée s’est rassemblée devant la Reserve Bank of Australia à Martin Place, exigeant des mesures immédiates pour atténuer la crise du logement, y compris des plafonds de loyer et des impôts plus élevés sur les sociétés pour payer les logements sociaux.
Les locataires à faible revenu et les propriétaires en difficulté ressentent les pires effets de la crise du logement. Les propriétaires augmentent les loyers ou refusent d’ouvrir leurs immeubles de placement aux locataires. Plus de 164 000 propriétés dans la région du Grand Sydney sont vides alors que 163 000 personnes sont sur liste d’attente pour un logement social à travers l’état. Pendant ce temps, les quatre grandes banques ont engrangé des bénéfices records grâce aux intérêts sur la dette des ménages en plein essor.
Le gouverneur de la Banque de réserve, Philip Lowe, a récemment déclaré lors d’une audience sur les estimations du Sénat que “le pays a intérêt à avoir des banques solides, résilientes et efficaces”. Mieux vaut pour qui ? Pour les riches et les puissants qui profitent de cette crise – les patrons, les propriétaires de banques, les riches propriétaires et les gouvernements fédéral et des États qui les soutiennent.
Il ne s’agit pas d’une attaque isolée contre notre droit démocratique de manifester. En 2022, le gouvernement libéral Perrottet a adopté la Projet de loi modifiant la législation sur les routes et les crimes avec le soutien de l’ALP. Les nouvelles lois érigent en infraction grave le fait de manifester sur les routes principales ou à proximité des principales installations.
Activiste climatique Coco Violette a été condamné l’année dernière à quinze mois de prison, dont huit sans libération conditionnelle, pour avoir simplement bloqué une voie de circulation sur le pont du port de Sydney pendant 25 minutes. (Elle a été libérée en attendant un appel.)
Les attaques contre la démocratie doivent être publiquement combattues et combattues. Les lois sont une menace pour quiconque essaie de se battre pour un monde meilleur.
Nous poursuivrons la campagne contre les banques, le gouvernement et les propriétaires. Le logement devrait être un droit humain et non une marchandise.
Rejoignez la prochaine manifestation organisée par l’Union nationale des étudiants et “GET A ROOM: Students for Affordable Housing”: Vendredi 24 février, 17h30 à l’hôtel de ville de Sydney.
Cherish Kuehlmann est responsable de l’éducation du Conseil des représentants des étudiants de l’UNSW.
Source: https://redflag.org.au/article/i-was-arrested-protesting-housing-crisis