La Nouvelle-Zélande a annoncé lundi qu’un petit nombre de ses soldats s’envoleront vers le Royaume-Uni pour former des équipages d’artillerie ukrainiens, confirmant ainsi la rumeur selon laquelle Londres s’apprêterait à envoyer des obusiers légers Kiev L119.
Une trentaine de membres de l’armée néo-zélandaise resteront au Royaume-Uni jusqu’à la fin juillet pour la mission de formation, a déclaré lundi la Première ministre Jacinda Ardern. Wellington a déjà dépensé environ 15,7 millions de dollars néo-zélandais (environ 10 millions de dollars) pour aider Kiev, y compris des dons d’équipement militaire et un soutien au renseignement utilisant des satellites commerciaux.
Au total, 230 soldats ukrainiens doivent suivre le cours de formation, chaque session devant durer environ une semaine, a déclaré le maréchal de l’air Kevin Short, chef des Forces de défense néo-zélandaises.
Alors que les autorités de Wellington n’ont pas précisé d’où proviendraient les L119, les médias ukrainiens ont rapporté que le Royaume-Uni fournirait les pièces d’artillerie remorquées de 105 millimètres. L’obusier léger peut être remorqué ou transporté en élingues par des hélicoptères.
Il n’y a pas eu de mot officiel sur la quantité des canons, mais le nombre de soldats entraînés par les instructeurs néo-zélandais serait suffisant pour près de 40 équipages. Il est également possible que les Ukrainiens transportés par avion au Royaume-Uni pour l’instruction soient censés former d’autres personnes chez eux, comme les États-Unis l’ont fait avec le programme de formation pour ses obusiers M777.
L’ambassadeur d’Ukraine à Wellington a exigé que la Nouvelle-Zélande fasse davantage pour aider son gouvernement, tout comme l’ancien ministre de la Défense Ron Mark, qui s’est récemment rendu en Ukraine. Ardern, cependant, a déclaré que la formation à l’obusier était plus utile que la visite de politiciens “au milieu d’une guerre” a rapporté le New Zealand Herald.
La Russie a attaqué l’Ukraine fin février, après l’échec de Kiev à mettre en œuvre les termes des accords de Minsk, signés pour la première fois en 2014, et la reconnaissance éventuelle par Moscou des républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk. Les protocoles négociés par l’Allemagne et la France ont été conçus pour donner aux régions séparatistes un statut spécial au sein de l’État ukrainien.
Le Kremlin a depuis exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles il prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.
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La source: www.rt.com