Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, affirme que le « calme est revenu » après que le gouvernement a déclaré que l’attaque avait été repoussée.

La Sierra Leone a décrété un couvre-feu national après que des hommes armés ont attaqué une caserne militaire dans la capitale, Freetown, selon un communiqué du gouvernement, après des mois de troubles post-électoraux dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Le gouvernement de la Sierra Leone a déclaré dimanche qu’il avait repoussé l’attaque contre la principale caserne militaire de Wilberforce et qu’il contrôlait la situation.

Le ministre de l’Information, Chernor Bah, a assuré dimanche dans un communiqué que « le gouvernement et ses forces de sécurité ont le contrôle ».

Bah a exhorté les citoyens à « rester chez eux » alors que les forces de sécurité « poursuivent le processus d’arrestation des suspects ».

Des témoins ont déclaré à l’agence de presse AFP avoir entendu des tirs nourris et des explosions dans la capitale tôt dimanche matin, tandis qu’une vidéo partagé sur les réseaux sociaux semblaient montrer des panaches de fumée s’élevant des rues.

D’autres témoins ont déclaré avoir entendu des échanges de tirs près d’une caserne du district de Murray Town, siège de la marine, ainsi qu’à l’extérieur d’un autre site militaire à Freetown, a rapporté l’AFP.

Le gouvernement « aux commandes »

Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a confirmé dimanche l’atteinte à la sécurité dans une déclaration publiée sur son compte officiel du réseau social X, accusant un groupe de « renégats » d’être responsables de l’attaque.

Bio a déclaré que le calme avait été « rétabli » et que les forces de sécurité continuaient à « expulser les restes des renégats en fuite ». Il a exhorté tous les citoyens à s’unir pour protéger la démocratie dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

“La PAIX de notre NATION bien-aimée n’a pas de prix et nous continuerons à protéger la paix et la sécurité de la Sierra Leone contre les forces qui souhaitent tronquer notre stabilité si chère”, indique le message.

Dans un communiqué publié dimanche, le bloc régional de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a condamné la tentative de « perturber l’ordre constitutionnel » en Sierra Leone.

Troubles croissants

La Sierra Leone a connu des violences et des troubles politiques depuis la réélection du président Bio en juin.

Cette élection était la cinquième depuis la fin de la guerre civile brutale de 11 ans en Sierra Leone – il y a plus de deux décennies – qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit l’économie du pays.

Les observateurs internationaux ont condamné le « manque de transparence » dans le décompte des voix et le parti d’opposition de la Sierra Leone a initialement contesté les résultats et boycotté le gouvernement.

Depuis sa victoire électorale il y a cinq mois, Bio continue de faire face à des critiques en raison de conditions économiques débilitantes. Près de 60 pour cent des plus de 7 millions d’habitants de la Sierra Leone sont pauvres, et le chômage des jeunes est parmi les plus élevés d’Afrique de l’Ouest.

Les troubles en Sierra Leone surviennent après une série de coups d’État militaires qui ont porté des coups à la démocratie dans la région. Il y a eu huit coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest et centrale depuis 2020, notamment au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée.

Source: https://www.aljazeera.com/news/2023/11/26/sierra-leone-imposes-nationwide-curfew-after-military-barracks-attacked

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