Empire State Building de New York.

Je suis toujours émerveillé : je me sens comme le Puck de Shakespeare : pas le joyeux vagabond des nuits de forêt : j’en suis l’envers à 180°.

Même si je mesure six pieds trois pouces et pèse un million de livres, je suis le Puck de Shakespeare : je suis le joyeux vagabond : je suis la lumière du jour de Puck. Je suis sa lumière : il est ma lumière : j’abandonne mon amour pour ce qui se fige sous mes yeux.

J’ai vécu dans l’idyle arcadienne du paradis de notre planète. Je me suis tenu au centre des métropoles construites de nos planètes. Où que je sois, mon esprit n’entend que les tons doux du crépitement de la nature : mes yeux voient un reflet de moi-même en nous-mêmes et dans le reflet de l’architecture sur notre environnement bâti. Je fais ensuite une photo.

Les choses que j’avoue me font un peu grincer des dents. Est-ce que faire des photos me rend vraiment heureux ?

Un ami m’a récemment écrit : « continuez à figer ces moments uniques où se reflète l’histoire bâtie ». Quand je vois ces choses que j’ai besoin de voir : Quand je prends une photo que j’ai besoin de faire, bien sûr, le jour m’appartient : le moment m’appartient ; et la capture est à moi.

Un jour d’une année particulière, j’avais l’impression d’être simultanément dans de nombreux pays et dans de nombreuses villes. Je me souviens que j’avais l’impression d’être une araignée se précipitant de tous les côtés d’une toile qui avait besoin d’être réparée.

Vous pouvez imaginer le déferlement d’émotions qui me traversaient l’esprit : à un moment donné, je faisais des portraits d’artistes célèbres : Henry Moore, Joan Miro et Willem de Kooning (des histoires pour une autre fois) ; l’instant d’après, mon corps courait à vide en essayant de être quelque part avant que la lumière ne disparaisse.

Est-ce cathartique de parler/écrire sur l’intrusion de mon cœur dans mon esprit alors que je cours d’ici à là pour prendre des photos ? Non! Mais le recul de 20/20 me permet de réfléchir à ce que cela signifiait pour moi de parcourir des millions de kilomètres pour réaliser un seul cliché.

En écrivant, je me rends compte que j’ai accepté ma folie personnelle : j’avoue que chaque image que j’ai prise est le résultat de la célébration par mon esprit de quelque chose que je vois ; quelque chose que j’exprime littéralement dans un cri volumineux : « C’est ça ».

Ce qui précède n’est pas une conversation que l’on aurait avec un compagnon de voyage, un collègue photographe.

Source: https://www.counterpunch.org/2023/10/06/the-architecture-of-cities-the-world-2/

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