Les températures étouffantes en Espagne et en France ont mis en lumière la fréquence croissante des vagues de chaleur en Europe.

En un peu plus de deux décennies, le continent a connu ses cinq étés les plus chauds depuis 1500.

2021 : le plus chaud de tous les temps

L’année dernière a été l’été le plus chaud jamais enregistré en Europe, selon le service européen de surveillance du changement climatique Copernicus.

Entre fin juillet et début août 2021, la Grèce a subi ce que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a appelé la pire vague de chaleur du pays depuis plus de 30 ans, avec des températures atteignant 45 degrés Celsius (113 Fahrenheit) dans certaines régions.

En Espagne, les températures ont atteint 47 ° C dans certaines parties du sud, selon l’agence météorologique nationale AEMET.

La chaleur et la sécheresse ont déclenché de grands incendies de forêt le long de la Méditerranée, de la Turquie et de la Grèce à l’Italie et à l’Espagne.

Un enfant joue dans une fontaine à Londres le vendredi 17 juin 2022 [Kirsty Wigglesworth/AP]

2019 : les étouffeurs d’Europe du Nord

L’été 2019 a apporté deux vagues de chaleur, fin juin et mi-juillet, qui ont fait environ 2 500 morts, selon le Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes de l’Université belge de Louvain.

En France, les températures ont atteint un record de 46°C le 28 juin dans la ville méridionale de Verargues. Des milliers d’écoles ont été fermées.

Les 24 et 25 juillet, l’Europe du Nord a grillé sous une chaleur record. Des températures de 42,6 °C ont été enregistrées à Lingen dans le nord-ouest de l’Allemagne, 41,8 °C à Begijnendijk dans le nord de la Belgique et 38,7 °C dans la ville anglaise de Cambridge.

2018 : La sécheresse draine le Danube

La seconde moitié de juillet et le début d’août 2018 ont vu des températures très élevées dans une grande partie de l’Europe et des rivières s’assécher en raison de la sécheresse.

Le Danube est tombé à son niveau le plus bas en 100 ans dans certaines régions, exposant notamment les chars de la Seconde Guerre mondiale en Serbie qui avaient été submergés depuis le conflit.

Le Portugal et l’Espagne ont subi des incendies de forêt extrêmement destructeurs.

2017 : des mois de lourdeur

Une grande partie de l’Europe, mais surtout le sud, cuit de fin juin à août.

L’Espagne a établi un record de 47,3 °C le 13 juillet dans la ville méridionale de Montoro.

La sécheresse persistante a déclenché des incendies de forêt au Portugal.

Les gens se pressent sur la plage de La Concha dans la ville basque de Saint-Sébastien, dans le nord de l'Espagne, le vendredi 3 août 2018.
Les gens se pressent sur la plage de La Concha dans la ville basque de Saint-Sébastien, dans le nord de l’Espagne, le 3 août 2018 [File: Alvaro Barrientos/AP Photo]

2015 : Canicules consécutives

Canicule après canicule tout au long de l’été 2015, qui a fait environ 1 700 morts en France.

Au Royaume-Uni, les routes ont fondu et les trains ont été retardés au cours du mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, avec des températures atteignant 36,7 ° C à l’aéroport d’Heathrow.

2007 : Les forêts grecques s’enflamment

L’Europe centrale et méridionale a été desséchée par la sécheresse en juin et juillet, provoquant une vague d’incendies de forêt en Italie, en Macédoine du Nord et en Serbie.

En Hongrie, 500 personnes sont mortes à cause de la chaleur. En Grèce, les pires incendies d’un demi-siècle – dont certains seraient le résultat d’incendies criminels, mais d’autres le produit de la chaleur et de la sécheresse – ont détruit 4 % des forêts du pays.

Un avion plane au-dessus d'un feu de forêt et verse de l'eau dessus
Les pompiers opèrent sur le site d’un incendie de forêt à Navalmoral de la Sierra près d’Avila, dans le centre de l’Espagne, le 16 août 2021 [Cesar Manso/AFP]

2003 : 70 000 morts

Le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont tous connu une chaleur exceptionnelle au cours de la première quinzaine d’août, le Portugal subissant un record de 47,3 °C à Amareleja dans le sud.

Une étude de l’Union européenne portant sur 16 pays évalue le nombre de décès en excès à travers le bloc pendant cette vague de chaleur à 70 000, la France et l’Italie ayant chacune enregistré entre 15 000 et 20 000 décès, selon divers rapports depuis.

En France, la plupart des victimes étaient des personnes âgées livrées à elles-mêmes dans un épisode qui a traumatisé le pays et conduit à la mise en place de nouveaux dispositifs de protection des personnes vulnérables lors des canicules.

Source: https://www.aljazeera.com/news/2022/6/17/europes-hottest-summers

Cette publication vous a-t-elle été utile ?

Cliquez sur une étoile pour la noter !

Note moyenne 1 / 5. Décompte des voix : 2

Aucun vote pour l'instant ! Soyez le premier à noter ce post.



Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *