Les forces iraniennes saisissent deux pétroliers grecs dans le Golfe : médias d’État | Nouvelles

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Les gardiens de la révolution iraniens ont déclaré avoir saisi deux pétroliers grecs dans le golfe Persique en raison des «violations» qui ont été commises.

Les forces iraniennes ont saisi vendredi deux pétroliers grecs dans le Golfe, ont rapporté les médias d’État iraniens, peu après que Téhéran a averti qu’il prendrait des “mesures punitives” contre Athènes pour la confiscation par les États-Unis du pétrole iranien d’un pétrolier détenu au large des côtes grecques.

Les Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) ont déclaré vendredi dans un communiqué publié sur leur site officiel avoir saisi deux pétroliers grecs dans le golfe Persique « en raison des violations qui ont été commises ». La déclaration n’a pas précisé quelles étaient les “violations”.

La Grèce a répondu en accusant l’Iran de “piraterie” après que le CGRI a déclaré avoir saisi vendredi deux pétroliers battant pavillon grec dans le Golfe.

“Ces actions équivalent à des actes de piraterie”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, avertissant les citoyens grecs d’éviter de se rendre en Iran. Elle a déclaré avoir vivement protesté auprès de l’ambassadeur d’Iran à Athènes contre la saisie “violente”.

Cette décision est intervenue au milieu d’un différend entre les deux nations sur le sort d’une cargaison de pétrole iranien à bord d’un pétrolier battant pavillon russe qui a été saisi en Grèce en avril.

Athènes a déclaré que des hélicoptères de la marine iranienne avaient débarqué des hommes armés sur les deux pétroliers plus tôt vendredi.

L’un d’eux, le Delta Poseidon, naviguait alors dans les eaux internationales, a indiqué le ministère.

Une porte-parole de la société Polembros, basée à Athènes, a identifié le deuxième pétrolier comme étant le Prudent Warrior.

« Le navire a été saisi par les autorités iraniennes. Nous n’avons aucune communication avec eux pour le moment”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Le ministère grec des Affaires étrangères a déclaré que le deuxième pétrolier se trouvait près de la côte iranienne lors de sa saisie.

Le ministère a déclaré que neuf Grecs faisaient partie des équipages des navires, mais n’a pas donné le nombre d’autres marins à bord.

Athènes a informé l’Union européenne et l’Organisation maritime internationale de l’incident, a indiqué le ministère.

Escalade des tensions

Mercredi, la Grèce a annoncé qu’elle enverrait aux États-Unis 115 000 tonnes de pétrole iranien du pétrolier saisi en avril à la demande du Trésor américain, qui supervise l’application des sanctions contre l’Iran.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a exigé plus tôt vendredi que la Grèce libère le navire, affirmant que le transfert prévu de sa cargaison aux États-Unis était une “violation manifeste” du droit international.

Athènes a lié la saisie du pétrolier en Grèce aux sanctions imposées à la Russie après son invasion de l’Ukraine en février.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué plus tôt cette semaine le chargé d’affaires grec pour protester.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a également convoqué le chargé d’affaires suisse, dont le pays s’occupe des intérêts américains en Iran depuis la rupture des liens entre Téhéran et Washington à la suite de la révolution de 1979.

Le ministère a protesté contre “la pression et l’intervention du gouvernement américain” qui ont conduit à la saisie du navire par les autorités grecques le mois dernier.

La Grèce, membre de l’UE, a déclaré à l’époque qu’elle appliquait les sanctions que le bloc avait imposées à la Russie après son invasion de l’Ukraine en février.

L’Iran a accusé les États-Unis d’une “violation manifeste du droit de la mer et des conventions internationales pertinentes” et “a appelé à la levée immédiate de la saisie du navire et de sa cargaison”.

La dispute sur le pétrolier a eu lieu dans le contexte d’efforts tendus pour relancer l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran, les États-Unis et plusieurs autres puissances mondiales.

Les États-Unis ont réimposé des sanctions paralysantes à l’Iran après que le président de l’époque, Donald Trump, s’est retiré d’un accord nucléaire entre Téhéran et les grandes puissances en 2018.

Source: https://www.aljazeera.com/news/2022/5/27/greece-protests-piracy-after-tankers-seized-in-gulf

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