Le satellite soviétique RORSAT, propulsé par réacteur et dont plusieurs se sont écrasés sur Terre. (Image : Agence de renseignement de défense/Wikimedia Commons)

La Russie vient de s’écraser sur la Lune. Le rover lunaire indien se déplace sur sa surface. Leurs intentions sont-elles purement bénignes ? Juste une question de science ? Ou quelque chose de plus ?

Cependant, aucun doute de ce type ne subsiste quant aux projets lunaires américains. Les erreurs commises sur la planète Terre vont désormais se répéter sur la Lune.

Dans son livre fascinant et effrayant de 2012 : Une brève histoire de la folie nucléaire – dont j’ai raté la publication, d’une manière exaspérante, Rudolph Herzog écrit : « Il y a des endroits où les substances radioactives n’ont rien à faire. L’un d’eux est l’espace.

Herzog, fils du célèbre réalisateur Werner, et dont le livre, écrit en allemand, a été traduit en anglais en 2013, détaille toute une panoplie d’accidents nucléaires terrifiants et de quasi-accidents, y compris les catastrophes qui auraient pu nous arriver dans et depuis l’espace.

Mais aucune leçon n’a été tirée et aucun avertissement de ce type n’a été pris en compte.

Par conséquent, nous apprenons maintenant que la NASA et le ministère américain de la Défense ont attribué à la société d’armes nucléaires Lockheed Martin un contrat pour construire une fusée à propulsion nucléaire destinée à accélérer les humains en route vers Mars.

Une « propulsion à plus forte poussée » est ce que Lockheed Martin cherche à développer, mais la vitesse de déplacement vers Mars est-elle vraiment la seule motivation ? Bien sûr que non. Le Pentagone admet qu’il souhaite également développer une technologie de réacteur nucléaire qui alimentera les satellites avec des « sources de combustible plus économes en carburant » afin qu’ils puissent manœuvrer dans l’espace de manière à « les rendre plus difficiles à cibler pour les adversaires », a rapporté le Pentagone. Washington Post.

Comme Herzog le raconte dans son livre, nous sommes déjà venus ici et le résultat aurait pu être catastrophique. Dans son chapitre, Flying Reactors, il raconte comment, dans les années 1960, l’Union soviétique d’alors a développé des réacteurs nucléaires miniatures pour alimenter ses satellites de surveillance militaire RORSAT. À la fin de leur vie, ils étaient simplement propulsés dans un espace plus profond où leur charge radioactive diminuerait loin du risque d’exposition humaine. Ou du moins, c’est ce qui était censé se produire.

Ceci est apparu pour la première fois sur Beyond Nuclear International.

Source: https://www.counterpunch.org/2023/08/31/trashing-the-moon/

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