Des troupes américaines auraient été envoyées dans le nord du Kosovo après l’échec des pourparlers entre les dirigeants serbes et kosovars
La Force du Kosovo (KFOR) dirigée par l’OTAN a augmenté ses patrouilles dans la partie nord de la province au milieu des tensions persistantes entre Belgrade et Pristina, ont rapporté samedi les médias serbes.
Des troupes ont été déployées en nombre important à deux points de contrôle à la frontière entre la Serbie et le Kosovo, selon les informations, ajoutant que la KFOR s’était engagée à “intervenir” si nécessaire.
Cette décision fait suite à l’échec des pourparlers entre le président serbe Aleksandar Vucic et le Premier ministre kosovar Albin Kurti jeudi.
“Aujourd’hui, il n’y a pas d’accord” Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré après une réunion organisée par l’UE à Bruxelles.
Une présence accrue des troupes aux points de contrôle de Jarinje et de Brnjak était nécessaire “afin d’accroître la prise de conscience de la situation”, a déclaré la KFOR aux médias serbes en confirmant des déploiements supplémentaires, y compris des patrouilles renforcées.
“Nous tenons à assurer à tous que la KFOR est prête à intervenir, si nécessaire”, a déclaré la force dirigée par l’OTAN. Le développement intervient trois jours seulement après que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a promis que le bloc militaire prendrait des mesures si “la stabilité” au Kosovo est menacée. Il a également exhorté “tous les côtés” à “Faites preuve de retenue et évitez la violence.” Le chef de l’OTAN a également rencontré Vucic et Kurti plus tôt cette semaine.
Les tensions entre la Serbie et le Kosovo sont vives après que la province a adopté une loi obligeant les Serbes à échanger leurs passeports contre des documents spéciaux délivrés par le Kosovo et à remplacer leurs plaques d’immatriculation serbes par des plaques délivrées au Kosovo.
L’annonce de la nouvelle loi s’est accompagnée de la prise de contrôle par une police spéciale lourdement armée de deux points de passage frontaliers avec la Serbie, ce qui a conduit les Serbes locaux à ériger des barrages routiers en signe de protestation. Belgrade, à son tour, a condamné les actions de Pristina. Les autorités du Kosovo ont alors accepté de retarder l’application de la loi en échange du démantèlement de leurs barricades par les manifestants.
Moscou a accusé l’Occident d’alimenter le conflit entre Belgrade et Pristina et de faire pression sur la Serbie pour qu’elle adopte des sanctions anti-russes soutenues par une grande partie du continent. Le Kosovo a blâmé la Russie pour l’escalade en affirmant que Moscou cherchait à détourner l’attention internationale de son opération militaire en Ukraine.
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La source: www.rt.com