Tel Aviv a rejeté la demande américaine de laisser l’Allemagne fournir à l’Ukraine des missiles antichars Spike, selon Axios

Israël n’autorisera pas l’Allemagne à vendre des missiles antichars Spike à l’Ukraine, selon un rapport du média américain Axios mercredi. Le missile est produit en Allemagne sous licence israélienne, et Tel-Aviv doit approuver son exportation. Le Pentagone avait demandé l’approbation du haut responsable du ministère israélien de la Défense lors de sa visite à Washington au début du mois, mais cela lui a été refusé.

Israël craint que des soldats russes ne soient tués par des armes fabriquées par Israël, ce qui conduirait alors Moscou à nuire aux intérêts de sécurité de Tel-Aviv en Syrie, a déclaré un haut responsable israélien anonyme à Axios.

La question a été soulevée il y a deux semaines, lorsque le directeur général du ministère israélien de la Défense, Amir Eshel, s’est rendu aux États-Unis. Le sous-secrétaire à la politique du Pentagone, Colin Kahl, avait demandé à l’Allemagne l’autorisation d’exporter des “pointes” vers l’Ukraine, selon les responsables qui se sont entretenus avec Axios. Eshel a dit non, disant à Kahl qu’Israël ne fournirait à Kiev que du matériel militaire non létal.




Lorsque le ministre israélien de la Défense Benny Gantz est venu à Washington mercredi dernier, la question des missiles n’aurait pas été abordée lors de ses rencontres avec le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan. Le jour de sa visite, Israël a annoncé qu’il envoyait 2 000 casques et 500 gilets de protection à la défense civile ukrainienne.

Le Pentagone n’a pas officiellement commenté le rapport.

Développé par Rafael Advanced Defense Systems d’Israël, le “Spike” est entré en service pour la première fois dans les années 1980. Le missile peut être armé d’une ogive antichar ou hautement explosive, et soit guidé par un opérateur, soit tiré dans une ligne de mire. Les États-Unis et certains de leurs alliés de l’OTAN l’ont monté sur des hélicoptères d’attaque.

Les États-Unis et leurs alliés ont expédié des milliers de missiles antichars et antiaériens vers l’Ukraine, ainsi que de l’artillerie, des véhicules blindés, des chars et des hélicoptères d’attaque ces dernières semaines. La Russie affirme qu’une grande partie de ces armes a été détruite par des frappes de missiles de croisière. Il y a également eu des frictions entre les alliés de l’OTAN, la Pologne accusant l’Allemagne de ne pas envoyer ses chars Leopard pour remplacer les centaines de T-72 que Varsovie avait envoyés à Kiev.

S’exprimant lors du Forum économique mondial de Davos mercredi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitry Kuleba, a déclaré que la situation dans le Donbass était “extrêmement mauvais,” et qu’à moins que les États-Unis n’envoient des systèmes de lance-roquettes multiples à Kiev (MLRS), leurs forces ne pourront pas passer à l’offensive.


L'Ukraine sera un

La Russie a attaqué l’État voisin fin février, à la suite de l’échec de l’Ukraine à mettre en œuvre les termes des accords de Minsk, signés pour la première fois en 2014, et de la reconnaissance éventuelle par Moscou des républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk. Les protocoles négociés par l’Allemagne et la France ont été conçus pour donner aux régions séparatistes un statut spécial au sein de l’État ukrainien.

Le Kremlin a depuis exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles il prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.

Vous pouvez partager cette histoire sur les réseaux sociaux :

La source: www.rt.com

Cette publication vous a-t-elle été utile ?

Cliquez sur une étoile pour la noter !

Note moyenne 0 / 5. Décompte des voix : 0

Aucun vote pour l'instant ! Soyez le premier à noter ce post.



Laisser un commentaire