Les remarques du président ont rendu “plus difficile” pour les responsables américains de faire leur travail, selon un rapport

L’accusation du président Joe Biden faite plus tôt cette semaine que Moscou commettait “génocide” en Ukraine a suscité des inquiétudes parmi les responsables de la Maison Blanche et n’a pas été confirmée par les agences de renseignement américaines, a rapporté vendredi NBC News, citant de hauts responsables gouvernementaux.

L’allégation de génocide “n’a jusqu’à présent pas été corroboré par les informations recueillies par les agences de renseignement américaines”, dit le rapport.

Le média a cité deux responsables du département d’État disant que les remarques de Biden “a rendu plus difficile pour l’agence de faire son travail de manière crédible”, puisqu’il appartient au ministère de déterminer formellement le génocide et les autres crimes de guerre.

“Le génocide comprend un objectif de destruction d’un groupe ethnique ou d’une nation et, jusqu’à présent, ce n’est pas ce que nous voyons”, un responsable du renseignement américain a été cité comme disant. Dans le même temps, a ajouté NBC, la communauté du renseignement craint que les actions de la Russie “pourrait constituer un génocide” à l’avenir.

Mardi, lors d’un discours de politique intérieure dans l’Iowa, Biden a accusé Moscou de “essayer d’effacer l’idée même d’être Ukrainien.” La déclaration est intervenue après que Kiev a affirmé que les troupes russes tuaient des civils à Bucha et dans d’autres villes proches de la capitale ukrainienne. Des fosses communes et des corps portant des signes d’exécutions ont été découverts dans la zone d’où les forces russes se sont retirées fin mars.

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Moscou nie que ses forces soient responsables de la mort de civils à Bucha, ou ailleurs en Ukraine, et accuse Kiev de mener une campagne de diffamation.

Avant le lancement de son offensive, la Russie avait accusé l’Ukraine d’avoir commis “un génocide” contre les habitants du Donbass. Cette affirmation a été rejetée par l’Ukraine, ainsi que par les États-Unis et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

La Russie a attaqué son voisin fin février, suite à l’échec de l’Ukraine à mettre en œuvre les termes des accords de Minsk, signés pour la première fois en 2014, et à la reconnaissance éventuelle par Moscou des républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk. Les protocoles négociés par l’Allemagne et la France ont été conçus pour donner aux régions séparatistes un statut spécial au sein de l’État ukrainien.

Le Kremlin a depuis exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles il prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.

La source: www.rt.com

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