Des milliards de dollars seront versés en compensation aux victimes du système de protection de l’enfance « discriminatoire » des Premières Nations

Le gouvernement canadien a conclu un règlement « étape » de 31 milliards de dollars pour indemniser les enfants et les familles autochtones victimes du « sous-financement discriminatoire » du système de protection de l’enfance dans les réserves des Premières Nations.

Deux accords de principe – relatifs à l’indemnisation de plus de 200 000 enfants touchés datant de 1991 et à la future réforme du système – représentent le « la plus grande colonie de l’histoire du Canada », Le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a déclaré mardi.

En notant que « les injustices historiques nécessitent des réparations historiques », Miller a dit que « aucune somme d’argent ne peut réparer les torts subis » et a décrit les accords comme une reconnaissance du fait que les gouvernements successifs avaient laissé tomber les enfants autochtones.

Une fois finalisé, le règlement mettra fin à une longue bataille juridique, qui a commencé en 2007 avec une plainte déposée par la First Nations Child and Family Caring Society auprès du Tribunal canadien des droits de la personne (TCDP). En 2016, le tribunal a statué qu’Ottawa avait sous-financé les services pour les enfants des Premières Nations par rapport à ceux pour les enfants non autochtones.




Le gouvernement canadien a fait appel du verdict du CHRT, qui l’a condamné à verser une indemnité d’une valeur de 40 000 $ CAN (31 455 $ US) à chaque enfant autochtone qui avait été retiré de sa famille par le système ou forcé de quitter son foyer.

Après avoir perdu cet appel l’année dernière, le gouvernement a entamé des négociations formelles avec des groupes autochtones au lieu de porter l’affaire devant la Cour suprême. Les discussions se sont terminées le jour de la Saint-Sylvestre. Le ministre de la Justice, David Lametti, a déclaré que le gouvernement retirerait ses appels une fois les accords finalisés.

Décrivant l’accord comme « mots sur papier », Cindy Blackstock, directrice exécutive de la First Nations Child and Family Caring Society, a déclaré à Reuters que les 20 milliards de dollars canadiens affectés à la réforme du système pourraient ne pas s’attaquer à des problèmes profondément enracinés.

« Je juge la victoire lorsque je peux entrer dans une communauté et qu’un enfant est capable de me dire : ‘Ma vie est meilleure qu’elle ne l’était hier.’ Rien dans ces mots ne change réellement la vie des enfants jusqu’à ce qu’il soit mis en œuvre », dit Blackstock.

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La source: www.rt.com

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