Les pourparlers de l’ONU visant à abolir les règles sur l’utilisation de systèmes d’armes entièrement autonomes se sont heurtés à une vive opposition de la part des pays qui investissent massivement dans l’IA militaire, laissant un vide juridique.

Vendredi, la sixième conférence d’examen de la Convention sur certaines armes classiques (CCW) n’a pas réussi à organiser de nouvelles négociations sur l’utilisation des systèmes d’armes létales autonomes (LAWS). Les parties à la convention ont simplement accepté de poursuivre les discussions à la place.

Malgré les appels à un «plan ambitieux» faite plus tôt par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, la réunion de cinq jours à Genève a porté peu de fruits, après que des pays qui investissent massivement dans le développement de « robots tueurs » aient bloqué une décision sur l’établissement de règles juridiquement contraignantes.




Selon Reuters, citant des sources anonymes, parmi les pays ayant opposé leur veto figuraient les États-Unis, la Russie et l’Inde.

Un certain nombre d’États et d’ONG ont exprimé leur consternation devant l’absence de progrès à Genève. Le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg et le ministre néo-zélandais du désarmement et du contrôle des armements Phil Twyford ont souligné l’importance de développer de nouvelles lois internationales réglementant les armes autonomes.

Commentant les résultats de la conférence, Neil Davison, conseiller politique à la Division juridique du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l’a qualifiée de «véritable occasion manquée.» Verity Coyle, conseillère principale d’Amnesty International, a déclaré que «CCW a une fois de plus démontré son incapacité à faire des progrès significatifs.» Richard Moyes, coordinateur de l’organisation ‘Stop Killer Robots’, a exhorté les gouvernements à «tracer une ligne morale et légale pour l’humanité contre le meurtre de personnes par des machines.

Contrairement aux drones militaires actuellement utilisés, les armes entièrement autonomes lancent elles-mêmes des appels à la vie ou à la mort, sans opérateur humain. Ces types de systèmes d’armes ont peut-être déjà été déployés, selon un rapport de l’ONU qui affirme que la première frappe de drones entièrement autonome a été menée en Libye en mars 2020. Le récit n’a pas précisé si l’attaque a fait ou non des victimes, mais l’utilisation des armes marquerait un développement historique dans la guerre.

La source: www.rt.com

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