Le gouvernement a été contraint de déclassifier une note sur la “désinformation” pendant le conflit russo-ukrainien

L’Italie a rejeté un rapport des médias selon lequel elle enquêtait sur des personnalités publiques soupçonnées de propager des opinions pro-russes. Par ailleurs, le gouvernement a choisi vendredi de publier un document déclassifié sur “Pro-Kremlin” activités sur les réseaux sociaux, dont certaines parties avaient déjà été divulguées à la presse, provoquant un tollé.

Franco Gabrielli, le sous-secrétaire d’État à la sécurité, a insisté sur le fait que le dossier secret du gouvernement sur les personnalités prétendument pro-russes était “en fait inexistant.”

“Il n’y a pas de Big Brother, pas de Spectre en Italie : personne ne veut enquêter sur les opinions des gens” Gabrielli a dit, se référant à une organisation méchante des romans de James Bond. “Les opinions sont toujours respectées, ce qui est différent des fake news”, dit-il, ajoutant que “Le seul antidote à la propagande est l’information gratuite.” La fuite d’un document classifié aux médias, cependant, fera l’objet d’une enquête et “Rien ne restera impuni” Gabrielli a souligné.




Le bulletin de sept pages intitulé “Désinformation spéciale dans le conflit russo-ukrainien entre le 15 avril et le 15 mai” a été compilé par le Département du renseignement de sécurité (DIS) avec la contribution de plusieurs autres agences, puis envoyé au Comité parlementaire pour la sécurité de la République (Copasir).

Le document détaille comment divers «récits pro-Kremlin», y compris la critique du gouvernement italien et de l’OTAN, se répandaient sur Facebook, Twitter et Telegram. Il a également décrit les canaux par lesquels les citations de responsables russes gagnaient du terrain sur les réseaux sociaux. Toutes les données avaient été recueillies à partir de sources ouvertes et contenaient “aucun élément d’activités de renseignement”, dit Gabrielli.

La polémique a éclaté après que le quotidien Corriere della Sera a rapporté dimanche dernier que des responsables du renseignement avaient identifié des chaînes liées au russe “la propagande,” et cela “l’enquête lancée par Copasir est entrée dans sa phase cruciale.” Le journal a énuméré plusieurs personnes qui, selon lui, faisaient partie de “Le réseau de Poutine en Italie” référence au président russe. La liste comprenait des journalistes, des blogueurs et des commentateurs politiques.

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Le rapport affirmait que “militants pro-Poutine” se ralliaient au sénateur Vito Petrocelli, qui a perdu son poste de président de la commission sénatoriale des affaires étrangères le mois dernier après s’être opposé à l’aide militaire à l’Ukraine.

S’adressant aux journalistes vendredi, Gabrielli a nié que Petrocelli, qui n’était pas mentionné dans le bulletin déclassifié, fasse l’objet d’une enquête. Le sénateur a cependant rejeté la conférence de presse de Gabrielli comme “un gâchis politique”. Plus tôt, il a fustigé le rapport du Corriere della Sera comme “une chasse aux sorcières contre la liberté de pensée et d’expression des parlementaires, professeurs, chroniqueurs et journalistes.”

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La source: www.rt.com

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