L’Église catholique française doit aller au-delà des excuses et des aveux de culpabilité pour vraiment protéger les enfants et indemniser les victimes, ont déclaré à RT des survivantes d’abus sexuels.

Vendredi, l’influente Conférence épiscopale de France (CEF) a reconnu que l’Église portait « responsabilité institutionnelle » pour des dizaines de cas de maltraitance d’enfants dans ses rangs.

Cette déclaration est intervenue un mois après qu’une enquête indépendante menée par l’ancien vice-président du Conseil d’État Jean-Marc Sauvé a estimé que 216 000 enfants ont été maltraités par des prêtres, des diacres et d’autres travailleurs religieux entre 1950 et 2020.

Arnaud Gallais, le fondateur de Prevenir et Proteger (Prévenir et protéger), un groupe de soutien pour les victimes d’abus sexuels, a déclaré à RT que l’aveu de responsabilité des dirigeants de l’Église était un “positif,” déménagement encore tardif.

Jusqu’à récemment, l’Église « s’est considéré comme étant au-dessus des lois », et une confession sincère était le strict minimum de ce que le clergé devait faire pour faire face aux crimes, a-t-il ajouté.

Gallais a été maltraité par un missionnaire catholique, son parent éloigné, alors qu’il avait entre huit et 11 ans. Son témoignage fait partie des nombreuses histoires tragiques relatées par la Commission Sauve.

Les paroles de culpabilité et de regret de l’Église doivent maintenant être suivies de mesures concrètes pour empêcher de nouveaux crimes, a souligné Gallais, ajoutant que les évêques devraient verser des compensations aux victimes, dont beaucoup souffrent encore de traumatismes. Le militant a déclaré que le gouvernement français doit tenir l’Église pour responsable, forçant le clergé à « garantir la sécurité des enfants ».



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Un autre survivant, François Devaux, co-fondateur de La Parole Libérée, une association de victimes d’abus sexuels, était tout aussi sceptique quant à la volonté de l’Église d’un changement réel.

C’est une bonne chose de faire des déclarations fortes et d’accepter la responsabilité. C’est ce que la société attend. Mais, au final, à part les mots, il semble que rien ne se fasse.

Devaux, qui a été agressé par un prêtre alors qu’il était un éclaireur de 11 ans, a déclaré que les crimes généralisés contre les enfants détruisaient la foi dans l’Église catholique non seulement en France, mais partout dans le monde.

Il appartient maintenant au Pape François de reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Église « pour tous ses crimes et délits », ainsi que leur « caractère systématique et échelle effrayante », Devaux a déclaré à RT.

Luc Crepy, le chef de l’unité anti-pédophile du CEF, a déclaré cette semaine que la question des indemnisations sera abordée au fur et à mesure que l’Église décidera d’une méthode de quantification du montant à allouer aux victimes.

« Peut-être que dans les prochaines semaines, nous serons mieux en mesure de donner les chiffres. Ça commence à coûter plusieurs centaines de milliers d’euros. Le secrétaire général de la CEF, Hugues de Woillemont, a déclaré aux journalistes.

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La source: www.rt.com

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