Marioupol est en crise. La Russie a bombardé la ville de 400 000 habitants pendant une semaine, et les efforts pour établir un couloir humanitaire – un passage sûr pour les civils – ont jusqu’à présent échoué. Des responsables ukrainiens ont accusé la Russie d’avoir bombardé la voie d’évacuation, piégeant ainsi des personnes à Marioupol qui ont déjà été coupés de l’eau, de l’électricité et du service de téléphonie mobile pendant des jours. La nourriture et les médicaments s’épuisent, ce qui ajoute à une situation que les Nations Unies ont qualifiée de “catastrophe”.

La crise est toujours en cours, mais des images et des vidéos de la ville montrent les dommages déjà causés au cours des deux semaines depuis que le président russe Vladimir Poutine a ordonné une « opération militaire spéciale » en Ukraine.

Les photojournalistes de l’Associated Press Mstyslav Chernov et Evgeniy Maloletka ont capturé des images d’un homme transportant un bambin blessé dans un hôpital de Marioupol vendredi, et ils ont capturé les employés de l’hôpital essayant, et échouant, de sauver Kirill, 18 mois. Ils ont capturé le chagrin de la mère de Kirill, du petit ami de sa mère et des employés de l’hôpital qui doivent maintenant se préparer au triage. “Montrez ça à Poutine”, a dit un médecin, selon Maloletka et Mstysalv.

Marina Yatsko, à gauche, court derrière son petit ami Fedor, qui transporte son fils Kirill, âgé de 18 mois, dans un hôpital de Marioupol le 4 mars.
Evgeny Maloletka/AP

Des travailleurs médicaux tentent de sauver Kirill, 18 mois.
Evgeny Maloletka/AP

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Le personnel médical réagit après avoir tenté en vain de sauver la vie de Kirill.
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Marina et Fedor pleurent Kirill.
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Mercredi, cinq jours plus tard, une grève russe a détruit une maternité à Marioupol.

Des secouristes et des bénévoles ukrainiens transportent une femme enceinte blessée loin d’une maternité de Marioupol qui a été détruite par un bombardement le 9 mars.
Evgeny Maloletka/AP

Une femme enceinte blessée descend les escaliers pour sortir de l’hôpital détruit.
Evgeny Maloletka/AP

Ces scènes se répètent dans toute l’Ukraine. À Kiev, des milliers de personnes tentent toujours de fuir, alors que les escarmouches et les bombardements se poursuivent à la périphérie de la ville, dans des endroits comme Irpin. À Kharkiv, de violents bombardements ont détruit des maisons et contraint les habitants à se terrer, dans les métros.

Le bilan complet de la guerre jusqu’à présent est difficile à connaître, mais les Nations Unies ont estimé à plus de 1 300 les victimes civiles au 8 mars. Plus de 470 civils sont morts, a déclaré l’ONU, bien que le chiffre réel soit probablement beaucoup plus élevé. Près de 2 millions de civils se sont enfuis vers la Pologne, la Moldavie et la Roumanie en deux semaines, faisant de cette crise de réfugiés la plus importante d’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. La plupart sont des femmes et des enfants, car les hommes restent en Ukraine pour se battre.

Becky Bakr Abdulla, une conseillère du Conseil norvégien pour les réfugiés actuellement basée en Pologne, a déclaré que la plupart des réfugiés qu’elle a contactés lui ont dit qu’ils avaient fui l’Ukraine sans plan. Et pourtant, a-t-elle ajouté, “il n’y avait aucun signe qu’ils pensaient qu’ils pourraient revenir de si tôt”. “Juste Kirby.”

Un membre d’une unité de défense territoriale garde une barricade près de la ligne de front est à Kiev le 5 mars.
Chris McGrath/Getty Images

Un militaire ukrainien prend une position de tir alors qu’il regarde des véhicules qui s’approchent à Irpin, à la périphérie de Kiev, le 9 mars.
Vadim Ghirda/AP

Des membres de la Force de défense territoriale ukrainienne montent la garde à côté de structures antichars bloquant les rues du centre de Kiev le 6 mars.
Sergueï Supinsky/AFP via Getty Images

Une femme s’abrite derrière un bâtiment alors que de la fumée et des flammes s’élèvent d’un entrepôt de produits chimiques qui a été touché par des bombardements russes sur la ligne de front est près du village de Kalynivka à Kiev le 8 mars.
Chris McGrath/Getty Images

Les gens s’accroupissent et se réconfortent à bord d’un train à Lviv alors qu’ils se préparent à quitter le pays le 7 mars.
Adria Salido Zarco/Agence Anadolu via Getty Images

La source: www.vox.com

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