La réponse républicaine passe-partout à l’audience télévisée aux heures de grande écoute de jeudi dernier du comité spécial de la Chambre des États-Unis chargé d’enquêter sur l’attaque du 6 janvier contre le Capitole des États-Unis ressemble à ceci.

Ce n’était pas vraiment une « audience ». C’était un publireportage de campagne pour le Parti démocrate et l’aile anti-Trump du GOP. Son objectif était en partie de sauver le bacon des démocrates à la mi-mandat de novembre et en partie de protéger les deux membres républicains du comité des principaux challengers pro-Trump, en se penchant sur le récit d’une tentative de coup d’État par le ancien président en disgrâce

Je suis enclin à être d’accord avec cette évaluation. Si la vérité dans les lois sur la publicité s’appliquait au Congrès, le nom du comité utiliserait le mot «exploiter» plutôt que «enquêter». La politique étant la politique, il est toujours plus sûr d’assumer des arrière-pensées.

Toutefois, l’intention d’exploiter les faits ne change rien à ces faits. Et les faits sont ceux-ci :

Donald Trump a tenté et conspiré avec d’autres pour renverser le gouvernement des États-Unis.

Trump a perdu l’élection présidentielle de 2020.

Trump savait qu’il avait perdu l’élection présidentielle. Son procureur général lui a dit, sans équivoque, que les affirmations contraires étaient des “conneries”. Ses mandataires légaux ont retiré toutes les contestations judiciaires dans lesquelles ils avaient qualité pour agir et invités à présenter des preuves, car ils savaient qu’ils n’avaient pas de telles preuves. Pas une seule enquête ou audit – pas même de faux “audits” de cascades comme celui de l’Arizona – n’a produit de preuves de fraude suffisantes pour avoir modifié les résultats.

Et pourtant, Trump a demandé en privé et en public à des personnalités allant du secrétaire d’État géorgien à son propre vice-président de lui voler l’élection.

La campagne de Trump a recruté de faux électeurs et les a exhortés au “secret complet” en attendant les tentatives de remplacer frauduleusement les vrais électeurs afin qu’il puisse voler l’élection.

Trump s’est adressé publiquement à une foule qu’il avait arnaquée en lui faisant croire qu’il avait remporté les élections, les incitant à marcher sur le Capitole pour l’aider à voler l’élection.

Il n’est pas nécessaire d’apprécier les utilisations que l’on fait de ces faits comme condition pour reconnaître qu’ils sont, en fait, des faits.

Qui est à blâmer pour que ces faits soient utilisés à ces fins ?

Donald Trump.

Personne ne l’a forcé à mentir sur le résultat des élections.

Personne ne l’a forcé à conspirer avec d’autres pour voler l’élection.

Personne ne l’a forcé à fouetter une foule dans une frénésie.

Ses choix ont eu des conséquences prévisibles.

Si Trump avait le moindre désir d’aborder honnêtement l’exploitation de ses actions par le comité, il pourrait simplement citer la caractérisation du Watergate par Richard Nixon en 1977 : « Je leur ai donné une épée et ils l’ont enfoncée et ils l’ont tordue avec délectation. Et je suppose que si j’avais été à leur place, j’aurais fait la même chose.

Source: https://www.counterpunch.org/2022/06/14/january-6th-hearing-dont-let-motives-obscure-facts/

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