Abduaziz Madyarov / AFP / Getty

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Les manifestations ont fait rage cette semaine à travers le Kazakhstan, tuant au moins 164 personnes, selon les chiffres du gouvernement cités par le Presse associée.

Le pays d’Asie centrale est plongé dans la tourmente depuis la semaine dernière à cause d’une augmentation des prix du carburant, qui a déclenché des protestations initiales qui se sont maintenant propagées et reflètent des préoccupations plus larges concernant l’inégalité des revenus et la corruption.

Depuis la dissolution de l’Union soviétique, le Kazakhstan est devenu l’une des nations les plus grandes et les plus riches de la région, principalement en raison de ses réserves de pétrole, de gaz naturel et d’uranium. Mais cette fortune ne s’est pas répartie uniformément. La nation a un salaire mensuel moyen de moins de 600 $. De nombreux citoyens kazakhs se sont profondément endettés.

Les protestations ont défié le parti au pouvoir au Kazakhstan, qui a maintenu une emprise de fer sur l’appareil politique du pays pendant plus de trois décennies. Le président Kassym-Jomart Tokayev a ordonné vendredi aux forces de sécurité de “tirer pour tuer sans sommation” dans le cadre d’une escalade de la répression qui a conduit à l’arrestation de près de 6 000 personnes.

Tokayev, qui a pris le pouvoir du dirigeant de longue date du Kazakhstan en 2019, a resserré le contrôle alors que les manifestations faisaient rage en renvoyant son cabinet, en imposant l’état d’urgence et en retirant son prédécesseur du conseil de sécurité de l’État, où il exerçait toujours une influence considérable. Le statut de l’ancien président Noursoultan Nazarbaïev est une source d’inquiétude pour les manifestants, qui ont crié « vieil homme dehors », une référence à l’influence persistante de cet homme de 81 ans.

La crise intérieure s’est déjà propagée au-delà des frontières. Tokayev a invité la Russie à déployer des troupes de maintien de la paix, augmentant les chances qu’un Vladimir Poutine à l’esprit d’expansion profite de la crise pour exercer le pouvoir de son pays sur son ancien territoire. Les pays européens qui dépendent du Kazakhstan pour leur énergie pourraient également ne pas rester longtemps sur la touche.

De l’autre côté de la frontière avec le Kazakhstan se trouve la région chinoise du Xinjiang, où le gouvernement de Xi Jinping a rassemblé des musulmans ouïghours et les a envoyés dans des camps de concentration dans le cadre d’une campagne d’assimilation culturelle forcée. La Chine est restée en dehors de la mêlée jusqu’à présent, mais comme le le journal Wall Street a noté dimanche, les Kazakhs ethniques sont “parmi les groupes minoritaires ciblés dans la campagne d’assimilation du Xinjiang” et “traversent fréquemment la frontière”.

Il est trop tôt pour prédire ce qui se passera ensuite, mais toute crise géopolitique impliquant la Russie, la Chine et le pétrole ne se résoudra probablement pas de manière pacifique.

La source: www.motherjones.com

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