Le HCR a déclaré que l’envoi de réfugiés au Rwanda violait les obligations internationales de la Grande-Bretagne

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a condamné le projet du gouvernement britannique de relocaliser les migrants illégaux au Rwanda, arguant que les gens “ne devraient pas être échangés comme des marchandises.”

Répondant à l’annonce jeudi d’un nouveau partenariat pour la migration et le développement économique entre la Grande-Bretagne et le Rwanda, le HCR a exhorté les deux parties “repenser” les plans et de s’abstenir d’envoyer des demandeurs d’asile et des réfugiés en Afrique de l’Est pour le traitement des demandes d’asile.

« Les personnes qui fuient la guerre, les conflits et la persécution méritent compassion et empathie. Ils ne devraient pas être échangés comme des marchandises et transférés à l’étranger pour y être transformés », a déclaré la Haut-Commissaire assistante du HCR pour la protection, Gillian Triggs, dans un communiqué.

Selon elle, l’initiative non seulement déplace les responsabilités en matière d’asile et augmente les risques pour les migrants, mais contredit également « la lettre et l’esprit de la Convention relative aux réfugiés ».

Le HCR a également souligné l’obligation du Royaume-Uni « Garantir l’accès à l’asile aux demandeurs de protection.

“Ceux qui sont déterminés à être des réfugiés peuvent être intégrés, tandis que ceux qui ne le sont pas et n’ont aucune autre base légale pour rester, peuvent être renvoyés en toute sécurité et dignité dans leur pays d’origine”, a déclaré l’agence onusienne.




Le Premier ministre britannique Boris Johnson, révélant l’accord de 120 millions de livres sterling (158 millions de dollars), l’a justifié en disant que si la Grande-Bretagne “la compassion peut être infinie,” sa capacité à aider les gens ne l’est pas. Il a souligné que, depuis 2015, le Royaume-Uni a offert refuge à plus de 185 000 personnes et accueille désormais “numéros illimités” de réfugiés ukrainiens. Le partenariat migratoire avec le Rwanda, de l’avis de Johnson, viendra non seulement comme un soulagement pour les services sociaux britanniques, mais aussi comme un instrument puissant pour perturber les affaires des passeurs.

Selon les médias, le premier ministre souhaite voir les premiers migrants partir pour le Rwanda dans environ six semaines.

Malgré les critiques généralisées de la nouvelle initiative, certains ont exprimé leur soutien. L’espoir présidentiel français du parti de droite Rassemblement national Marine Le Pen a déclaré vendredi à la chaîne d’information BFM que la mesure “pourrait fonctionner” bien qu’elle ait ajouté que “il existe des méthodes plus efficaces.”

La migration illégale est un problème de longue date pour le Royaume-Uni, le nombre de tentatives de traversée de la Manche augmentant constamment malgré de nombreux décès.

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La source: www.rt.com

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